Source : Le Devoir
En entrevue avec «Le Devoir», l’écrivaine canadienne aborde les multiples manifestations du traumatisme, les étiquettes imposées aux femmeset la noblesse du Yukon.
Notre rencontre avec Kim Fu dans un café au pied du mont Royal tire à sa fin lorsque la traductrice de son nouveau roman, Annie Goulet, brandit son téléphone au-dessus de la table. « Je m’excuse de vous interrompre, mais Kim, tu es sur la liste des finalistes au prix Giller. »
Depuis la parution de son premier roman, For Today I Am a Boy (Héliotrope, 2020), l’écrivaine canadienne n’est pas étrangère aux reconnaissances littéraires. Mais cette fois, muette, les yeux écarquillés et une main sur la bouche, elle peine à réaliser l’ampleur de son exploit. Le prestigieux prix, qui récompense chaque année le meilleur roman ou recueil de nouvelles publié en anglais au Canada, compte parmi ses lauréats Alice Munro, Margaret Atwood, Michael Ondaatje et Mordecai Richler. « Oh mon Dieu ! Je ne sais pas quoi dire, j’ose à peine regarder mon téléphone. C’est sûr que tout le monde est déjà au courant. »
C’est le livre Lesser Known Monsters of the 21st Century (2022) — une collection de nouvelles hautement imaginatives empruntant à la science-fiction, à la fantaisie et au genre policier — qui lui vaut une telle distinction.
L’autrice, qui réside désormais à Seattle, est toutefois en visite à Montréal pour une tout autre raison : faire la promotion de la version française de son deuxième roman, originalement paru en 2018. Cinq filles perdues à tout
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