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La fin du silence

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« Je ne connais pas mon histoire. L’histoire que je connais est totalement fausse. Quand j’ai compris ça, ça m’a saisie. Ça m’a mise en tabarnac », admet d’entrée jeu , lorsque Le la rencontre, à l’occasion de la parution de Maudit silence. À ses côtés, , coauteur de cet album-, a un sourire à la commissure des lèvres. Mettre en lumière le verso de l’histoire apprise et racontée, c’est l’oeuvre de toute sa vie.

La frustration de l’interprète est rapidement dissipée. Après tout, le projet, s’il prend acte des génocides qu’ont subis les Premières Nations des Amériques, s’il admet la négation de leur culture, de leur langue et de leur apport à notre société, est avant tout une célébration. Une célébration d’une telle envergure que, devant leur accomplissement, Chloé et Jean Morisset ne peuvent s’empêcher de soupirer, comme dépassés par ce qu’ils ont pu faire.

Refaire la paix  

« Cet album-livre a nécessité / cinq siècles de préparation / et six années de plus », écrit Jean Morisset. Le livre, d’abord, rassemble poèmes et chroniques d’histoire de Jean Morisset, auxquels se greffent ceux de quelques collaborateurs, parmi lesquels James Noël, et . Chloé Sainte- interprète ces poèmes, mis en musique par Yves Desrosiers. Les 27 pistes nous permettent d’entendre quatorze langues, issues de nations des trois Amériques, de l’innu au guarani, en passant par les quatre langues des colonisateurs.

« Ça a commencé par un hommage à Kondiaronk que Jean a écrit pour le 350e de  », se rappelle l’artiste.

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