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«Toute une moitié du monde», Alice Zeniter

Le Devoir Lire

« J’ai été un homme presque tout le temps ma vie de lectrice », écrit dans Toute une moitié du . Dans cet conçu comme une « promenade », né d’une crise personnelle envers la fiction — autant comme lectrice que comme écrivaine —, elle se questionne sur le pouvoir dont dispose la fiction pour représenter le monde dans sa diversité. Consciente d’évoluer dans un milieu hexagonal « défavorable aux femmes », malgré le grand nombre d’entre elles qui y travaillent, l’ de Sombre dimanche et de L’art de perdre ajoute ici le poids de son expérience aux chiffres en nous rappelant que depuis sa création en 1903, le n’a récompensé que 10 % de femmes. Frappée notamment par le fait qu’il n’existe à peu près pas, dans les livres qu’elle lit, de désir féminin pour les hommes, Alice Zeniter croit qu’il existe des récits qui mettent en relation « et d’autres qui échouent à le faire ou qui répètent des formes de relations inégalitaires, convenues, oppressives, tronquées ». Une lecture qui nous force à ouvrir un peu plus grand les yeux.

Toute une moitié du monde

★★★ 1/2

Alice Zeniter, Flammarion, , 2022, 240 pages

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