Source : Le Devoir
Que les monarchistes craignant que The Crown offre un portrait peu flatteur du roi Charles III à l’époque où son mariage avec Diana, princesse des coeurs, allait vers sa fin, se calment. La cinquième saison ne dévoile rien que la presse dite sérieuse et les journaux à potins n’avaient révélé dans les années 1990. Tel que le suggère la chanson Bittersweet Symphony (The Verve, 1997) dans la bande-annonce, c’est sur une note douce-amère et mélancolique que se joue cette saison où l’excellente Imelda Staunton prête ses traits à la regrettée souveraine.
Succédant à l’altière Claire Foy (saisons 1 et 2) et à l’impériale Olivia Colman (saisons 3 et 4), l’inoubliable interprète de la faiseuse d’anges Vera Drake et de la terrifiante Dolores Umbridge campe une reine Élisabeth vulnérable. L’oeil humide, l’air morose, elle constate les ravages du temps sur ses traits, sa silhouette et sa mémoire. Philippe (Jonathan Pryce), qu’elle a épousé il y a plus de 45 ans, s’éloigne d’elle et a trouvé réconfort auprès d’une femme de 30 ans sa cadette, Penny Knachtbull (Nathasha McElhone). Cette intrigue voulant que le duc d’Édimbourg ait pu être infidèle est, entre autres, à l’origine des hauts cris poussés par les proches et les admirateurs des Windsor.
Rappelons qu’avant d’être disponible sur Netflix, la cinquième saison a suscité bon nombre de commentaires négatifs. En plus de réclamer qu’on accole le mot fiction à la série dans une lettre envoyée au Times, l’actrice Judi Dench jugeait que The Crown faisait preuve de « sensationnalisme grossier », tandis que
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