Avez-vous déjà vu Émile Proulx-Cloutier avec un chapeau ? Lequel était-ce ? Acteur, réalisateur, monteur, scénariste, metteur en scène, auteur-compositeur-interprète, père et amoureux, notamment, il ne chôme pas. Curieux, insatiable et talentueux, il ajoute ces jours-ci une nouvelle expérience à son arc : la publication d’un livre. Dans la foulée de la parution de l’album illustré Le grillon et la luciole, Le Devoir l’a rencontré, dans une librairie de l’avenue du Mont-Royal.
Ce jour-là, il portait une simple casquette. Le soleil irradiait sa lumière — ou était-ce celle des livres ? —, et tandis que novembre retournait en été, le presque quadragénaire s’offrait un retour en enfance. Par le biais de ce livre jeunesse, d’abord, mais aussi en accédant aux désirs enfouis en lui depuis toujours : « C’est vrai qu’à travers mes divers projets, c’est comme s’il y avait plusieurs enfants en moi qui ont des désirs, non pas contradictoires, mais cumulés, et que je ne voulais pas négliger. » Émile Proulx-Cloutier est occupé, certes, mais il est aussi résolument disponible. Et engagé.
Retour aux sources
L’idée d’illustrer sa populaire chanson Le grillon et la luciole est venue de l’éditeur (Planète rebelle), mais la reprendre pour ses qualités narratives était, pour l’auteur, absolument naturel : « C’est parce qu’on m’a envoyé la balle que je l’ai prise au bond, mais en fait, ça m’a ramené à l’origine première de la chanson. C’est pas un spin-off de la chanson, mais un retour à la semence du texte, qui était de faire un conte écrit, pour enfants. Et c’est
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