Image

«Ukraine. 24 poètes pour un pays»: trouver les mots

Le Devoir Lire

Leur coeur en berne, leur coeur bat pour un pays, celui d’Ella Yevtouchenko (26 ans), mais aussi celui de Bruno Doucey (61 ans), les concepteurs de l’exceptionnelle anthologie . 24 poètes pour un pays. Elle veut « démontrer que la ukrainienne est et a toujours été diverse, pleine de beauté et de joie de vivre, de force et de résilience, qu’elle ne s’embourbe pas dans le passé mais se projette vers le futur, qu’elle se développe et foisonne d’expérimentations, de sujet et d’émotions » nous précise Yevtouchenko.

En cinq parties distinctes, nous effectuons un retour dans le temps, suivant l’histoire récente de la « génération Maïdan » (celle d’après l’effondrement de l’URSS), en passant par celle dite « Au pied du mur », rappelant ensuite « Les voix dissidentes », « La Renaissance fusillée » jusqu’au « Pionniers » du début du XXe siècle.

En 2015, Yuriy Zavadskiy écrivait déjà : « Il semble que tu tiennes un grain de terre dans tes mains, / complètement épuisées. // Tu me disais : – Imagine si par un jour de printemps comme aujourd’hui, la guerre commençait… »

Bohdan-Oleh Horobtchouk s’inquiète, le 3 avril 2022, que « les restes calcinés de la poésie / attendent qu’on les enterre ». Or, dans Montparnasse, Ella Yevtouchenko raconte : « Nous sommes venus voir ces morts […] leur avons apporté du vin de supermarché / […] nous sommes venus leur dire que peut-être nous-mêmes sommes fous aux yeux des autres / puisque nous versons de la poésie dans la terre séchée par la chaleur / avec l’illusion volontaire qu’il y aura là quelqu’un pour la boire. »

D’autres, comme Oleh Kotsarev, essaient de sauver ce qu’ils peuvent : « Ce qu’il y

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Laissez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *