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C’est dans la solidarité que l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) pourra jouer son nouveau rôle syndical et réaliser des progrès significatifs dans le monde de l’édition, croit sa présidente, Suzanne Aubry.
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« On veut négocier les meilleures pratiques, mais encore faut-il avoir les écrivaines et les écrivains unis derrière nous », lance-t-elle en entrevue avec La Presse.
Les cotisations des auteurs, votées en assemblée générale de l’UNEQ en juin et révélées dans les médias dernièrement, sont sous le feu des critiques. Les membres verseront 2,5 % de leurs revenus au syndicat tandis que les non-membres paieront le double, 5 %.
Mme Aubry, dans une lettre ouverte publiée ce vendredi dans la section Débats de La Presse, plaide en faveur d’un syndicat fort.
Nous voulons rassembler celles et ceux qui croient en la nécessité de travailler ensemble, en union, dans la solidarité, pour bâtir un milieu plus juste et équitable.
Suzanne Aubry, présidente de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois
Depuis le 3 juin, les contrats de gré à gré entre les auteurs et les éditeurs font place à un régime de négociations collectives obligatoires en vertu de la Loi sur le statut de l’artiste. « C’est un énorme changement dans le monde de la littérature, autant pour les écrivains que pour les éditeurs, note Mme Aubry. Il y a plein de questions et on essaie d’y répondre comme on peut. C’est un défi de rejoindre les non-membres, par exemple parce qu’ils n’ont pas de droit de vote. »
Le conseil d’administration de l’UNEQ compte se réunir en janvier afin d’« aborder cette question en priorité ».