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Critique de Sempre Susan | Dans l’intimité de Susan Sontag

Paru en premier sur (source): journal La Presse

Exercice d’admiration ou de déconstruction ? On se le demande en lisant Sempre Susan (qui signifie « Toujours Susan » en italien) de Sigrid Nunez. La réponse se situe quelque part entre les deux.

Publié à 11h00 ✓ Lien copié

Nunez, aujourd’hui âgée de 71 ans, a été l’assistante de Susan Sontag au milieu des années 1970. À l’époque, l’intellectuelle n’est pas encore l’icône culturelle qu’on connaît. Mais elle est déjà un personnage un peu mythique quand Nunez met les pieds dans son appartement de l’Upper West Side pour la première fois.

Première observation : le penthouse, loué 435 $ par mois à l’époque (!), est d’une propreté douteuse et la terrasse est condamnée parce que le chien y fait ses besoins…

Lors d’une de ses visites, Nunez y fait la rencontre de David, le fils de Sontag, qui deviendra son amoureux. En peu de temps, Nunez s’installe donc avec la mère – qui se remet de son premier cancer – et le fils. On se croirait dans un (bon) film de Woody Allen !

Le livre de Nunez n’est pas du tout une biographie (pour il faut lire la brique de Benjamin Moser, Sontag, publiée chez Christian Bourgois). C’est plutôt un assemblage de polaroids de la vie de Sontag durant une période donnée. Tout y passe : comment elle s’habille, ce qu’elle mange (une canne de crème de champignons, un paquet de bacon), comment elle s’adresse aux serveurs dans les restaurants, comment elle déteste la nature, les transports publics, certaines expressions.

Nunez a-t-elle voulu déboulonner le mythe Sontag ? Elle dit l’admirer, elle la qualifie d’amie et de mentore, mais on sent aussi sa déception

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