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«Tout est bien»: la tragicomédie d’une allongée

Source : Le Devoir

« Dans le bas de mon corps, les flammes de mon côté gauche se déchaînent en silence. Le poing au centre de mon dos se serre. Le gros s’installe confortablement sur la chaise qui m’écrase le pied. Il prend un journal. Consulte les valeurs boursières. » C’est dans ces mots que Miranda Fitch, personnage central de Tout va bien, décrit les douleurs chroniques qui la rongent depuis qu’elle est tombée de scène en interprétant Lady Macbeth.

Le drame que vit quotidiennement l’héroïne de Mona Awad, Montréalaise établie à Boston, rappelle de façon troublante celui qu’expliquaient si bien Jennifer Bélanger et Martine Delvaux dans Les allongées (Héliotrope, 2022) : « Reprenez rendez-vous si ça continue, cette phrase lancée dans les airs à la hauteur de leur impuissance, et nous nous rhabillons, remballons le discours soigneusement préparé, le verbe souffrir devenu chair, nous quittons le cabinet en somnambules sommées d’errer en pleine nuit, car c’est encore là, ça dure, ça dure, ça ne part pas. »

Prisonnière de son corps, incomprisepar ses médecins et physiothérapeutes, larguée par son mari et fidèleadmirateur, traitée avec mépris ou dédain par les collègues qui ne croient pas à ses maux invisibles, Miranda a dû abandonner sa carrière d’actrice et devenir professeure de théâtre dans un collège de la Nouvelle-Angleterre. Or, tandis qu’elle souhaite monter Tout est bien qui finit bien, de Shakespeare, ses élèves, menés par l’arrogante Briana, se liguent contre elle pour jouer la « pièce écossaise » du même barde.

« Au centre est assise Briana, mon actrice principale sans âme,

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