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«À la maison»: une prison dorée

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Il y a moins de deux ans, la proposition originale de son roman Furie valait à Myriam Vincent le des Rendez-vous du premier roman. Son second roman, À la maison, nous invite une fois encore à une prose limpide, au rythme vif, qui explore avec singularité — et beaucoup de finesse —, les dynamiques retorses de la maternité.

L’histoire se présente simplement : une jeune femme enceinte — Jessica, la narratrice — et son amoureux emménagent dans une maison récemment acquise, résolus à y installer leur famille. En pleine crise immobilière et dotés de modestes moyens, ils ont cependant dû accepter certains compromis.

Isolée dans cette maison bizarre  

Le dernier propriétaire s’est enlevé la vie dans la forêt attenante au terrain et, de plus, tout dans la maison est d’une blancheur qui fait naître, dès qu’on y entre, un troublant malaise : « Je n’y aurais pas cru si je ne l’avais pas vue, et même alors que j’étais devant elle, devant sa réalité concrète de blancheur obstinée, j’avais du mal à comprendre que ce bâtiment était habitable. »

Une grossesse difficile force Jessica à un arrêt de travail hâtif, et elle se trouve isolée dans cette maison bizarre, loin de ses proches.

Les phénomènes surnaturels se multiplient alors — des bruits suspects, de la peinture absorbée par les murs, des ampoules impossibles à changer —, et la maison exerce une emprise sur la narratrice : « Au lieu que la blancheur soit investie de familiarité grâce à nos objets, c’était eux qui étaient

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