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«Adoption»: la maison des fous

Source : Le Devoir

« J’ai toujours su que je voulais un enfant », écrit Catherine Voyer-Léger dans l’essai Adoption. Les douze travaux de la banque mixte. À 35 ans, célibataire et plus déterminée que jamais à fonder une famille, elle a évalué ses options. Pour elle, le choix s’est imposé : l’adoption en banque mixte.

Ce programme méconnu constitue la forme d’adoption la plus répandue au Québec. Comme l’explique l’écrivaine, il « permet à des jeunes placés sous la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) dont les pronostics de retour dans leur famille d’origine sont faibles d’être confiés à des familles d’accueil enclines à les adopter [à terme] ». Le programme a par ailleurs fait les manchettes ces derniers jours, après que le ministre des Services sociaux, Lionel Carmant, eut mis sous tutelle la DPJ de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec à la suite d’un reportage choc de La Presse selon lequel des enfants se sont retrouvés dans le processus de la banque mixte sans toutefois en respecter tous les critères ; un manquement grave à leurs droits.

Bien que l’histoire de Catherine Voyer-Léger et de sa fille se soit déroulée du bon côté de la loi, elle n’a pas été sans embûches. En effet, huit ans se sont écoulés entre son inscription à la banque mixte et l’adoption finale. Huit ans de délais et d’imprévus administratifs, de complications juridiques et d’instabilités dans les suivis et les intervenants affiliés au dossier, le tout saupoudré d’un manque criant de ressources et d’une grande incertitude.

Ainsi, lorsque la maison d’édition Parfum d’encre lui a proposé d’écrire un

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