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Agatha Christie: un thé, un crime, deux sucres

Source : Le Devoir

Certains auteurs semblent immortels, d’autres sombrent dans l’oubli. Après un temps, qu’en reste-t-il ? Dans sa série mensuelle Faut-il relire… ?, Le Devoir revisite un ces écrivains avec l’aide d’admirateurs et d’observateurs attentifs. Aujourd’hui, retour, le temps d’une tasse de thé, sur l’art et la manière de la reine du crime, célèbre dans le entier, mais qui, par modestie ou sens de l’autodérision, n’hésitait pas à se qualifier de « machine à saucisses » : (1890-1976).

Jamais le New York Times n’avait eu l’audace d’une telle fantaisie, révélant ainsi la dimension mythique du personnage : en 1975, le détective belge le plus connu de la littérature policière, Hercule Poirot, a eu droit à sa notice nécrologique, « assassiné » par son démiurge, la très british Agatha Christie. Le personnage jugé encombrant, mais certainement pas aux yeux de ses millions de lecteurs, elle avait tiré un trait sur celui qui avait, en partie, fait sa gloire, apparu dès son tout premier roman, La Mystérieuse affaire de Styles (1920).

La romancière, et aussi dramaturge, ne pouvait se douter à quel point le crime serait payant pour elle, si célèbre que plusieurs ont cru qu’elle avait littéralement inventé le « detective story ». Il n’en est pourtant rien. Elle est plutôt la digne héritière d’Edgar Allan Poe, qui posa les bases du genre avant de s’en désintéresser, et de Sir Conan Doyle, le de Sherlock Holmes, l’archétype de l’enquêteur dont les caractéristiques physiques et vestimentaires le démarquent entre tous.

Des années 1920 aux années 1970,

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