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Le Conseil des arts du Canada décerne à Alain Farah le Prix littéraire du Gouverneur général, dans la catégorie Romans et nouvelles, pour son roman autobiographique Mille secrets mille dangers.
Publié à 8h00 ✓ Lien copié Laila Maalouf La Presse
Paru au Quartanier l’automne dernier, Mille secrets mille dangers est né de l’histoire personnelle de l’auteur, qui revisite notamment par l’écriture le jour de son mariage, le deuil de son amie Myriam et l’héritage culturel de ses parents, des Libanais d’Égypte qui se sont installés à Montréal avant sa naissance.
« Je vais citer mon père, qui dit : “Comment mon histoire peut intéresser tous ces gens ?” », nous a confié Alain Farah avec humour en réaction à l’annonce du prix.
Ce livre qu’il a commencé à écrire en 2014, précise-t-il, lui a permis de s’émanciper par rapport aux traditions léguées par ses parents. « Il m’a amené à me détacher de toute la malédiction du aïn [le mauvais œil] et du mektoub [ce qui est écrit]. »
L’exercice même de devoir vivre dans la tête de ces gens-là, de réfléchir à comment ça se fait que mon mariage a été la pire journée de ma vie, comment ça se fait que mes parents se sont fait la guerre pendant 30 ans… En explorant tout ça, je suis sorti très libre de ce livre.
Alain Farah
Mille secrets mille dangers, qui sera adapté au grand écran par Philippe Falardeau, a remporté récemment le prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec, en plus de s’être retrouvé au cours des derniers mois parmi les finalistes du Prix des libraires