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«Arlette», un projet truffé de pièges

Source : Le Devoir

Dans une scène marquante du film Arlette, troisième long métrage Mariloup Wolfe, Maripier Morin, affublée d’un corset scintillant, d’une culotte, d’un collet et d’une cape bleu royal, est photographiée sur un trône, sceptre à la main. L’image — qui se retrouve en première page d’un magazine d’actualité — est titrée « La culture, c’est moi », en référence à la phrase apocryphe attribuée à XIV « l’État, c’est moi ».

Cette anecdote pourrait à elle seule résumer ce que les artisans du film ont essayé de créer : une satire ponctuée d’images référentielles, où la critique sociale est rehaussée par une bonne dose d’érudition et d’intertextualité, le tout sans perdre de vue un public avide de rires et de divertissement.

Autant dire qu’ils se sont échinés à creuser leur propre précipice tant l’ambition était vaste et truffée de pièges.

(Maripier Morin), créatrice et directrice d’un magazine de mode, est approchée par le premier ministre du pour rajeunir l’image de son gouvernement. Manipulée tel un pion sur un échiquier, elle se retrouve du jour au lendemain ministre de la Culture — « ministre de rien », comme on aime lui rappeler à l’Assemblée nationale.

C’était sans compter l’audace et la détermination de la jeune femme. En quelques mois, grâce à son allure et à son franc-parler, elle parvient à créer un véritable engouement autour de la culture, à faire rayonner les artistes et le , sans égard pour le budget, les convictions néolibérales et l’immense pouvoir de son collègue des Finances. S’engage alors

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