Tout lire sur: Radio-Canada Livres
Source du texte: Lecture
Arthur Conan Doyle a créé le personnage de Sherlock Holmes, un détective brillant qui utilise la science à son avantage, en 1886. L’historienne Catherine Tourangeau nous parle de cet auteur et de son personnage mythique.
Arthur Conan Doyle naît à Édimbourg, en Écosse, en 1859, d’une famille d’origine irlandaise catholique très respectable, mais qui peine à maintenir son train de vie. Il étudie chez les jésuites et se dirige en médecine à l’Université d’Édimbourg.
C’est là qu’il rencontre le Dr Joseph Bell. « Il va faire des séances de diagnostics publics. […] Sur la base de quelques questions et surtout d’observations, il va tirer des conclusions sur les diagnostics et ne se trompe à peu près jamais », raconte Catherine Tourangeau. La science de la déduction de Sherlock Holmes provient de cet enseignant.
Depuis sa jeunesse, le futur auteur écrit de petites histoires. Quand il commence la pratique de la médecine, il est rapidement déçu par ce métier. En parallèle, il publie des histoires, dont Une étude en rouge (Study in Scarlet), en 1886, dans lequel figure le personnage de Sherlock Holmes pour la première fois.
« [C’est] le premier détective privé amateur, si on veut. Il n’est pas policier. Ça va être très important, et ça explique aussi le succès de Sherlock Holmes. […] L’idée de Sherlock Holmes, […] c’est de se moquer un petit peu de la police. »
Sherlock Holmes est « très grand », « très mince ». Il porte le costume de tweed et la casquette; il est « un gentleman qui a une rationalité à toute épreuve, un sens de la logique de la déduction qui est vraiment tirée du Dr Joseph Bell ».
Les aventures de Sherlock Holmes surviennent alors que l’affaire de Jack l’Éventreur fait rage. La police est dépassée par cet événement, alors que Sherlock Holmes arrive à résoudre les crimes.
Très prolifique, Arthur Conan Doyle publie quatre romans et 56 nouvelles entre 1887 et 1927. Pourtant, assez rapidement, il se lasse du personnage. « Il n’aime pas le phénomène de Sherlock Holmes parce que les éditeurs lui pressent un peu le citron », explique l’historienne. Il fait même mourir son héros, ce qui provoque maintes déceptions du côté des lecteurs et des lectrices.
Également au cours de cette émission, Catherine Tourangeau nous raconte la fascination d’Arthur Conan Doyle pour le spiritisme, comment il a fait renaître son héros et pourquoi Sherlock Holmes continue de plaire aux gens plus de 130 ans après sa création.