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«Avortée»: souffrir en silence

Source : Le Devoir

En révoquant les fondements la jurisprudence v. , les juges de la Cour suprême des ont récemment reconnu que l’avortement n’est pas un droit constitutionnel. Cette volte-face a depuis galvanisé les opposants à cette décision controversée (qui ont joué un rôle majeur dans les élections de mi-mandat aux États-Unis), mais aussi les religieux et conservateurs qui veulent conserver cet élan pour remettre en cause les interruptions de grossesse ailleurs en Occident.

C’est au coeur de ces bouleversements sociologiques que la Française Pauline Harmange publie son nouvel , Avortée. Une histoire intime, un choix politique, dans lequel elle brise le silence sur sa propre expérience qu’elle qualifie de douloureuse et traumatisante.

L’essayiste avait déjà provoqué un coup de tonnerre en 2020 en publiant à 25 ans Moi les hommes, je les déteste (éditions du ). La jeune militante féministe sortait alors de l’ombre avec cet ouvrage au titre et au contenu provocateurs qui fera couler beaucoup d’encre, aussi bien chez les tenants de la droite conservatrice que chez certaines féministes qui lui reprochaient sa radicalité.

L’accueil très médiatisé de son premier roman n’a pas refroidi Harmange, qui persiste et signe avec son essai où elle revient sur son interruption de grossesse qu’elle a vécue à 24 ans. Dans son , elle raconte à coeur ouvert dans un en mode intimiste sa décision d’avorter à la maison à l’aide de pilules abortives. Une expérience qui la hantera longtemps. Tombée enceinte dans la précarité, les raisons de cette interruption de grossesse

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