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Bain de mer avec Dominique Scali

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Son premier roman, À la recherche de New Babylon (La Peuplade, 2015), sorte d’ovni littéraire qui revisitait les codes du Far West américain à la fin du XIXe siècle, avait rapidement séduit la critique. Quelques personnages singuliers y enchaînaient les fuites, les mensonges et les villes, petites ou grosses, à la poursuite de leurs propres démons.

Sept ans plus tard, avec autant d’imagination et la même remarquable maîtrise, fait le grand écart. Les marins ne savent pas nager, son second roman, compte plus de 700 pages et nous plonge dans une sorte de XVIIIe siècle « alternatif », sur Ys, une île pas du tout paradisiaque perdue au milieu de l’Atlantique Nord, à égale distance de l’Europe et de l’Amérique.

Un roman d’aventures ambitieux, un faux roman historique façon utopie maritime et politique, où se côtoient sous les embruns deux classes d’insulaires qui se regardent en chiens de faïence : les habitants de la Cité et les autres, les « riverains », les laissés-pour-compte nés « du mauvais côté du mur », à la merci des grandes marées qui frappent l’île deux fois l’an.

Sept ans ? Aussi bien dire une éternité, à notre époque de déficit d’attention et de réactions instantanées. « Ça ne me dérange pas qu’on m’oublie ! » lance en riant au bout du fil Dominique Scali, qui écrit d’abord et avant tout, explique-t-elle, pour dompter les obsessions qui l’habitent. « Je préférais prendre le temps d’arriver avec quelque chose qui est abouti. »

Au long d’une quarantaine d’années, Les marins ne savent pas nager nous entraîne dans le

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