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Bien-être | Ces maux d’aujourd’hui

Paru en premier sur (source): journal La Presse

Avec son premier roman, Les fantômes du vieux pays, l’Américain Nathan Hill évoquait une version plus jeune – et plus érudite – de Jonathan Franzen.

Mis à jour à 11h00

Il confirme cette impression avec ce deuxième roman tout aussi imposant que le précédent, à la différence près qu’on a complètement décroché durant certains passages.

Bien-être suit Jack et Elizabeth, qui se sont rencontrés à Chicago dans les années 1990, alors qu’ils étaient étudiants. Vingt ans plus tard, ils sont toujours ensemble et parents d’un jeune garçon. À l’image de leur vieux quartier, ils se sont embourgeoisés et s’apprêtent à acheter leur première propriété ; sauf que rien ne va plus dans leur couple.

Nathan Hill engage une réflexion très contemporaine sur le mariage et la famille, sur ces leurres qui nous font croire au bonheur, à la guérison ou à la réussite, et sur cette « sacro-sainte tradition américaine » selon laquelle on peut laisser son passé derrière soi pour se réinventer. Le gros bémol, c’est que l’auteur s’embourbe dans de longues mises en situation qui deviennent rapidement arides. Il faut se rendre à la moitié du roman – soit près de 350 pages – pour commencer à entrevoir le fil rouge du récit.

Oui, c’est un roman ambitieux qui fait preuve d’un grand génie ; l’auteur a d’ailleurs consulté une foule d’ouvrages de psychologie, de sociologie et sur quantité d’autres sujets, recensés dans une bibliographie impressionnante en fin de roman, pour tenter de comprendre « de quoi sont faites nos têtes étranges, indisciplinées, miraculeuses et bordéliques ». Il aurait seulement fallu qu’il délaisse ce ton didactique pour qu’on puisse en retirer un réel plaisir de lecture.

Bien-être

Bien-être

Nathan Hill (traduit de l’anglais par Nathalie Bru)

Gallimard

677 pages

5,5/10

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