Source : Le Devoir
En passant devant la vitrine d’une grande librairie en se rendant au travail, Sara Hébert, recherchiste et réalisatrice à ICI Musique, à qui l’on doit le collectif Douleur sentimentale puante (Somme toute, 2019), a eu le vertige en y voyant une affiche géante de Bijou de banlieue. Avec sa couverture rose bonbon, son lettrage jaune citron et son mannequin semblant provenir d’un vieux catalogue de Simpsons-Sears, le livre ne passe pas inaperçu.
« Il n’est même pas encore sorti ! s’exclame la détentrice d’une maîtrise en études hispaniques qui se décrit comme une scrapbookeuse subversive. Je fais des zines depuis super longtemps dans un petit milieu punk de sous-sol, une communauté que je connais où je n’ai pas de stress à propos de ce que les critiques vont penser parce que j’y suis comme dans une bulle. »
Mon livre est un ovni. Ce n’est pas un roman, pas une bédé, pas un essai. C’est un peu une parodie de guide, mais ce n’est pas ça non plus. Je suis dans aucune catégorie, mais c’est correct parce que je n’entre pas dans les cases dans la vie.
Puisant dans l’imagerie des années 1960, Sara Hébert a concocté un livre inclassable où, sous le nom de Madame Bijou, son alter ego « féministe hétérosexuelle trentenaire blanche de banlieue », elle se penche sur des problèmes « typiquement féminins ». Le tout sous forme d’extraits de journal intime, de conseils, de réflexions et de quiz. Toute ressemblance avec l’Encyclopédie de la femme canadienne (1966), de Michelle
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