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Billet | Lire un nouveau François Blais, pour la dernière fois

Paru en premier sur (source): journal La Presse

C’est l’évidence : on ne lit pas de la même manière un roman posthume comme Le garçon aux pieds à l’envers de que n’importe quel autre livre, surtout lorsque son auteur a lui-même pris la décision de partir, et que le roman posthume en question parle de disparition.

Publié à 12h00 ✓ Lien copié

Mais on y arrive, par moments, à faire abstraction de notre tristesse, parce que Le garçon aux pieds à l’envers, paru en septembre dernier moins de cinq mois après la mort de l’écrivain, compte parmi ses meilleurs livres. Et bien qu’il s’adresse à un lectorat de 12 ans et plus, vous n’y verrez rien, dans l’écriture ou dans l’histoire, qui le distinguerait radicalement du reste de son œuvre.

À Saint-Sévère, minuscule village de la Mauricie, Joey, gamine à la fois naïve et étrangement sagace, s’évapore dans la nature, sans que sa catatonique de mère ni son veule de beau-père se fassent trop de mauvais sang. Afin de retrouver l’enfant, Adrienne Ferron, sa voisine de 14 ans, appelle en renfort sa copine Léonie, et se sent quand même un peu mal d’être aussi joyeuse de pouvoir ainsi passer la journée auprès de celle dont elle craint sans cesse d’être rejetée.

On aura souvent dit de François Blais qu’il était le de sa génération, une comparaison pas exactement farfelue, qui présentait ses limites.

Mais là où Ducharme et François Blais se rejoignent peut-être le plus — Le garçon aux pieds à l’envers en sera l’ultime démonstration —, c’est dans leur capacité à façonner des personnages féminins forts et souverains, méfiants, drôles et charitables, comme cette Adrienne, dans laquelle je suis tenté de

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