Image

«Blanc»: le territoire de la liberté

Le Devoir Lire

Dans La panthère des neiges (Gallimard, Renaudot 2019), d’un voyage fait en compagnie du photographe animalier Vincent Munier sur les hauts plateaux du Tibet, avait découvert les vertus du silence et de la discrétion.

Là-bas, à 5000 mètres d’altitude, à l’affût parmi les yacks et les enfants rieurs, au milieu d’une « éternité gelée », le photographe lui avait appris à regarder. « Attendre était une prière. Quelque chose venait. Et si rien ne venait, c’était que nous n’avions pas su regarder », écrivait-il.

Après Sur les chemins noirs (Gallimard, 2016), longue diagonale faite un peu à cloche-pied à travers la , Sylvain Tesson s’évade cette fois dans le « Blanc », avec sa majuscule et ses contours flous. Le projet est de s’oublier sous l’effort, de se fondre dans le paysage et de disparaître à travers ce que l’écrivain voyageur français né en 1972 n’hésite pas à appeler la « couleur substantifique ».

De 2018 à 2021, Tesson a fait une traversée des Alpes à ski, de Menton jusqu’à Trieste, en passant par l’, la , l’ et la Slovénie. Sur quatre hivers, en équipe de deux ou trois, parfois quatre, et à raison de trois à six semaines de randonnée chaque année, il a fait « l’école buissonnière géante » avec son ami Daniel du Lac, un guide de haute montagne qui a « l’amitié intarissable et le dos solide ».

Plus que de parcourir un massif, raconte-t-il dans Blanc, le beau récit qu’il a tiré de cette aventure, l’idée était de « se fondre dans une

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Palmarès des livres au Québec

Laissez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *