Paru en premier sur (source): journal La Presse
Après le très réussi Le lièvre d’Amérique, fable animalière mariant transhumanisme et réalisme magique, Mireille Gagné se glisse cette fois dans la peau (ou plutôt sous l’écorce) d’un arbre avec Bois de fer. Récit d’une transformation qui invite à repenser notre rapport à la nature et à prendre soin du vivant.
Publié à 12h00 ✓ Lien copié Iris Gagnon-Paradis La Presse
Active depuis plus d’une décennie dans le monde littéraire, Mireille Gagné a publié des recueils de poésie, de nouvelles, puis un premier roman, Le lièvre d’Amérique, en 2020 qui a remporté un succès certain, tant auprès du public que du milieu littéraire. « Il y a des livres comme ça qui se mettent à courir tout seuls, souligne-t-elle. Je suis très heureuse du destin de ce livre-là. »
Elle propose ce nouveau livre, un « drôle d’insecte » difficile à définir, touchant à la fois à la poésie, au recueil de nouvelles et au court récit, présentant des liens de parenté assez forts avec son premier roman. « C’est sa suite en quelque sorte, même si je suis allée dans une autre forme », remarque l’autrice.
Suite aussi parce qu’elle s’est retrouvée un peu dans la même situation que son personnage Diane, souffrant de dépendance au travail et d’anxiété de performance : en arrêt de travail, fatiguée, en position horizontale la plupart du temps. « Le lièvre portait un message que je n’avais peut-être pas compris moi-même », réfléchit-elle à voix haute.
Durant ce moment de repos forcé, elle a beaucoup observé la nature, notamment un immense tilleul qui domine son terrain et qui l’a amenée à se questionner sur sa