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«Ça aurait pu être un film»: à l’ombre de Riopelle et Mitchell

Source : Le Devoir

Un jour, à la fin d’un automne marqué par une abondance de pluies glacées, Martine Delvaux rencontre un producteur de cinéma dans un restaurant montréalais. Séduit par son roman Thelma, Louise et moi (Héliotrope, 2018), il lui propose d’écrire le scénario d’un film portant sur la relation amoureuse unissant les peintres Joan Mitchell et Jean Paul Riopelle.

« Puis, il ajoute, comme s’il avait lu dans mes pensées, comme s’il avait compris qu’il me fallait quelque chose de plus qu’une histoire d’amour (hétérosexuelle) entre deux monstres (riches et blancs) de l’histoire de la peinture : il y avait quelqu’un d’autre, aussi… Une jeune peintre. […] On dit que c’est à cause d’elle que leur grande histoire d’amour s’est terminée », écrit l’autrice dans Ça aurait pu être un film. Son nom : Hollis Jeffcoat.

Dès lors, le coeur et la tête de l’écrivaine se mettent à vibrer. Martine Delvaux fouille les archives, épluche les biographies, les catalogues d’exposition, les mémoires, les récits et les articles, rencontre les témoins dans l’espoir de recouvrir toutes les parcelles d’information sur la peintre, souvent reléguée au rôle d’amie, d’amante, ou pire, de gardienne de chien.

À partir de ces fragments épars, la romancière insuffle une âme, une trajectoire à celle qui, demeurée dans l’ombre de deux géants, a pourtant suscité la passion de Mitchell comme celle de Riopelle, alors qu’elle ne souhaitait qu’une chose : se dévouer à sa peinture.

C’est dans cet amour de l’art que se croisent les routes de Martine Delvaux et Hollis Jeffcoat, leur

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