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«Cabale», Michael Delisle

Source : Le Devoir

« Le monde écoute quand je raconte des histoires », répète Wilfrid, malfrat sans envergure qui revient, après 30 ans d’absence, dans la vie de ses fils. Au grand bonheur de l’aîné, Louis, ouvrier qui boit naïvement ses paroles. Au grand dam du cadet et narrateur de ce court roman, Paul, prof de littérature au cégep, dégoûté par la fatuité et les mensonges de son père. Dans la veine de son récit autobiographique, Le feu de mon père (2014), (Rien dans le ciel, 2021) porte un regard sans complaisance ni bienveillance sur un père imparfait trop souvent absent. Ce faisant, il dépeint avec cruauté et une pointe d’amertume une relation fraternelle sur le point d’éclater, à l’insu d’une des parties. Construit en brefs chapitres truffés de non-dits éloquents, porté par une plume précise trempée dans l’acide, ce solide récit d’une filiation ratée et d’une transmission vouée à l’échec véhicule une implacable réflexion sur l’incommunicabilité, la masculinité, la solitude, la vieillesse.

Cabale

★★★ 1/2

Michael Delisle, Boréal, , 2023, 138 pages

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