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«Car toujours le silence tue»: les douleurs cachées de Jacques Higelin

Source : Le Devoir

Troubadour génial, lumineux, libre et sans frontière, Jacques Higelin a croqué dans la vie à pleines dents. Mais le « fou chantant » a gardé tout au long de son existence un lourd secret, jusqu’à sa mort le 6 avril 2018. Dans le livre Car toujours le silence tue, sa biographe et confidente, Valérie Lehoux, raconte les abus sexuels dont le géant de la chanson française fut victime pendant plusieurs années au début de l’adolescence.

Magnifiquement préfacé par Arthur H., le fils aîné de Jacques Higelin, l’ouvrage est écrit sur le ton de la confidence et de la réflexion. Plusieurs passages du livre retracent un certain nombre de cas récents de crimes sexuels commis sur les plus jeunes, notamment le récit de Camille Kouchner, La familia grande (Seuil). L’autrice reprend aussi les chiffres stupéfiants publiés en mars 2022 par la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, qui évalue à plus de 160 000 le nombre de mineurs agressés chaque année en .

Loin du sensationnalisme, la spécialiste de la chanson française àTélérama relate avec respect et finesse l’enfance de Jacques Higelin à Chelles, son village natal situé en Seine-et-Marne, marquée par l’emprise de « Bob le cascadeur », un grand gaillard dans la vingtaine charismatique et séducteur qui prendra sous son aile un jeune et frêle garçon en quête d’un père de substitution. « Mentor » avant de devenir son bourreau, Bob était un ami proche de sa famille. Il est mort en prison des années plus tard après avoir été condamné

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