Après un séjour de 23 jours aux soins palliatifs, le frère de Sylvain Lemay, de 17 ans son aîné, est mort. Ses dernières paroles, « ce n’est pas la première fois que je meurs », ont donné le titre au récit et une pulsion à l’auteur, désireux de saisir le sens de ces mots. Il remonte donc le fil de son histoire, cherchant à esquisser le portrait d’un frère qu’il a côtoyé sans véritablement le connaître : « Je ne connais la vie de mon frère que par fragments. Je ne peux en témoigner autrement. » Il en résulte une écriture en vignettes, accusant de nombreuses redites et un éparpillement qui égare trop souvent le fil narratif. Le portrait fragmenté de ce frère, antihéros, brillant d’ordinaire et poignant de vulnérabilité, demeure néanmoins émouvant, faisant sourdre, grâce notamment à de nombreuses références culturelles, les contours d’une époque. Au chevet de la mort, Sylvain Lemay tire les ficelles de la vie, offrant à son frère et à sa mémoire, « une nouvelle naissance ».
Sylvain Lemay tiendra une séance de dédicaces le 26 novembre au SLM.
Ce n’est pas la première fois que je meurs
★★ 1/2
Sylvain Lemay, Somme toute, Montréal, 2022, 128 pages
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