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Ce que je sais de toi d’Éric Chacour en cours d’adaptation au théâtre

 

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Le à succès Ce que je sais de toi d’Éric Chacour s’apprête à connaître une nouvelle vie au théâtre grâce à une collaboration entre Le Trident à , Duceppe à et le théâtre dirigé par Wajdi Mouawad, La Colline en .

C’est suite à l’attribution d’une bourse décernée par L’Office franco-québécois de la via son programme Odyssart, qu’une telle collaboration entre différentes institutions théâtrales est possible. Ça permet vraiment d’avoir des moyens, des moyens importants pour essayer de créer sur deux continents, ce qui est de plus en plus impossible dû au facteur économique, principalement, se réjouit Olivier Arteau, initiateur du projet.

Pour le comédien, metteur en scène et directeur artistique du Trident, il va de soi que le roman d’Éric Chacour prend vie sur scène.

Dès que je l’ai lu, j’ai senti qu’il y avait un caractère théâtral malgré que ce soit très poétique, très littéraire. […] Tout le s’est rallié autour de ce projet-là de résidence de deux semaines.

Une citation de Olivier Arteau, directeur artistique du Théâtre du Trident
Portrait d'un homme.

Olivier Arteau est l’instigateur de l’adaptation au théâtre du roman d’Éric Chacour “Ce que je sais de toi”.

Photo : Stéphane Bourgeois

La bourse Odyssart va permettre une résidence de création. Les équipes passeront une semaine en France puis une semaine au Québec afin de poser sur papier les premiers jets d’une version théâtrale.

Le monde arabe sur scène

Le roman d’Éric Chacour se passe en grande partie en Égypte entre les années 1960 et 2000 ainsi qu’à Montréal. Pour le directeur artistique du Trident, ce sera l’occasion de travailler avec des interprètes arabes.

Il y avait vraiment la volonté de pouvoir travailler avec des interprètes arabes sur deux continents parce que c’est comme une culture… Ce sont des immigrants qui arrivent soit en France, soit au , mais qui ont un rapport différent à la culture arabe, soutien-t-il.

Le projet inclut la participation d’une dizaine de comédiens. C’est quelque chose qui m’enchante beaucoup parce que ce sont des questions hyper complexes qui sont très, très bien décrites dans le roman. Mais là, d’avoir neuf interprètes avec qui en parler, avec qui déplier la question, j’ai l’impression que ça ne peut qu’étoffer la vision du roman, explique Olivier Arteau.

Éric Chacour.

L’auteur Éric Chacour

Photo : Justine Latour

Moi, ça m’enchante vraiment beaucoup. C’est à la fois un maillage culturel et un maillage artistique qui risque de créer des zones d’étonnement.

Une citation de Olivier Arteau, directeur artistique du Trident

L’adaptation se fait avec l’accord de l’auteur du roman. Éric Chacour avait même anticipé ce rêve-là, révèle Olivier Arteau. Ça faisait longtemps qu’il en rêvait, mais il ne savait pas trop comment ça pourrait fonctionner, se développer.

La transposition du livre à la scène amènera son lot de défis. Il faudra augmenter les scènes de dialogues et changer sa narrativité qui est à la première personne dans le roman. Il y a quand même une complexité si on veut que ce soit un petit peu plus pluriel, souligne Olivier Arteau qui est manifestement emballé par le projet.

Ce projet collaboratif avec la France permettra à la pièce de voyager. C’est le grand rêve d’avoir ce rayonnement à l’international, mentionne Olivier Arteau. Cette bourse qui permet aux artistes de se réunir et de faire de la recherche ensemble était un souhait du directeur artistique.

C’est majeur parce que moi, mon rêve initial pour le Trident, quand j’imaginais des projets à l’international, souvent on pense au fait de faire voyager une œuvre déjà existante. Mais là, coproduire et co-créer avec des artistes sur deux continents, moi, c’était mon grand rêve parce qu’on va pouvoir partager des pratiques artistiques qui sont différentes, se réjouit l’initiateur du projet.

Portrait de Wajdi Mouawad qui croise les doigts

L’homme de théâtre Wajdi Mouawad est le directeur de La Colline-théâtre national à Paris.

Photo : afp via getty images / STEPHANE DE SAKUTIN

Le partage de connaissances entre les artistes de part et d’autre de l’ est une richesse selon lui. On va pouvoir partager des réflexes d’interprétation, des manières de produire. Là, il y a vraiment un dialogue et une conversation. On n’est pas juste dans la diffusion et dans le fait de faire circuler une œuvre mais de faire circuler des pratiques artistiques. On dirait que pour moi, ça change tout.

Ça devient vraiment un projet francophone où on va célébrer la francophonie et on va essayer de voir à quel point nos cultures francophones sont différentes ou se ressemblent sur certains points. Mais là, il y a la possibilité vraiment d’un réel rassemblement. peut nous transformer et non pas juste une vitrine pour le québécois à l’international.

Une citation de Olivier Arteau, directeur artistique du Théâtre du Trident

Rappelons que le roman d’Éric Charcour, Ce que je sais de toi (Alto) a remporté de nombreux prix depuis sa sortie en août 2023. Notamment le Femina des lycéens (2023), le prix des cinq continents de la francophonie (2024) et le prix des Libraires (2024).

Publié dans 16 pays et territoires, le roman est sur la longue liste de Canada Reads, le combat des livres annuel de CBC.

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