Source : Le Devoir
Les chats ont, paraît-il, neuf vies. Celui de Philippe Geluck a 40 ans et il n’a visiblement pas pris une ride. Malgré son physique rondouillard, un gros nez planté au milieu du visage et de petites oreilles en pointe, le félin à la fourrure grise, né en 1983, a séduit des millions de lecteurs. Que de chemin parcouru depuis sa première apparition remarquée dans les pages du journal belge Le Soir ! Le voilà qu’il continue de marquer les esprits par sa répartie absurde et mordante.
Il aura fallu patienter trois longues années après la sortie de l’excellent Le Chat est parmi nous pour que le dessinateur belge de 69 ans, artiste aux multiples talents, nous revienne enfin avec un opus. Le livre, de 64 pages au lieu des 48 habituelles, est simplement intitulé Le Chat et les 40 bougies. Aussi faussement empâtée qu’elle soit, la mascotte la plus célèbre de la bande dessinée francophone n’a rien perdu de son attrait ni de sa verve. On la retrouve d’ailleurs en pleine forme, débitant hors limites et sur tous les sujets, même les plus délicats, n’hésitant pas à passer du coq à l’âne.
Il faut dire que ce fameux matou quadragénaire au costume deux-pièces — grand amateur de muscadet nouveau — a toujours su se renouveler avec finesse et intelligence. Il évolue en douceur au fil des albums et des changements de société, abordant pêle-mêle le fondamentalisme religieux, les injustices sociales ou la bêtise humaine. C’est l’une des grandes qualités du personnage, un tantinet philosophe
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