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L’auteur a publié Et moi, je lis toujours (2022), L’entre-deux-mondes (2019) et Dans l’intimité du pouvoir (2016), le journal de son mandat auprès de la première ministre Pauline Marois à titre de directeur de cabinet adjoint. Il a travaillé dans les communications et la publicité, le milieu de la politique, puis celui des technologies chez Behaviour Interactif.
Le mot « shoah » signifie « anéantissement » en hébreu. C’est grâce au film Shoah de Claude Lanzmann que le terme est devenu un nom commun et est entré dans la culture populaire pour désigner l’entreprise d’extermination des Juifs mise de l’avant par Adolf Hitler. Le documentaire de Lanzmann — qui dure plus de neuf heures — est d’une telle puissance qu’il demeure aujourd’hui l’œuvre de référence sur l’Holocauste.
Il faut dire que lorsque le film arriva en salle en 1985, Lanzmann avait atteint l’âge de 60 ans et qu’il y avait travaillé en quelque sorte toute sa vie. Le tournage sur les différents lieux du génocide, puis un peu partout dans le monde pour recueillir les témoignages de survivants, non seulement s’était étendu sur des années, mais lui avait demandé un courage et un entêtement exceptionnels. Pour la première fois depuis 1945, les survivants étaient invités à témoigner à large échelle devant la caméra. Le documentaire gagna de nombreux prix et fit passer son réalisateur du côté des légendes.
Shoah est l’œuvre de sa vie. L’œuvre d’une vie qui met de l’avant la vie des autres. Il donne la parole. Une parole libre, sans artifice. Il veut sauver le passé pour sauver