Source : Le Devoir
Après Albert Dupontel, qui a réalisé une adaptation fort réussie du roman Au revoir là-haut (2017), c’est au tour de Clovis Cornillac de s’approprier l’univers de Pierre Lemaitre ; un défi qu’il relève avec l’opulence et le souci du détail qu’on lui connaît.
Couleurs de l’incendie reprend quelques années après la fin d’Au revoir là-haut et la mort d’Édouard Péricourt. Devenue seule héritière de la banque et de la fortune de son père, Madeleine Péricourt (Léa Drucker) — l’un des rares personnages rescapés du premier roman — voit sa vie bouleversée le jour des funérailles de ce dernier, alors que son fils Paul (Octave Bossuet, Nils Othenin-Girard) se retrouve paralysé en tentant de mettre fin à ses jours. Ce geste dramatique marquera le début d’un long calvaire pour Madeleine qui, après avoir tout perdu, devra affronter la cupidité et l’orgueil des hommes dans une France et une Europe ayant pour toile de fond la montée de Hitler et du totalitarisme.
S’ensuit une truculente histoire de vengeance — inspirée du Comte de Monte-Cristo, d’Alexandre Dumas, — peuplée de héros aussi fascinants que grotesques empêtrés dans leurs magouilles, leurs mensonges et leurs ambitions, où les gentils s’aiment et déploient leurs ailes et où les méchants se font prendre à leur propre jeu.
Alors qu’Albert Dupontel avait proposé un film d’une esthétique survoltée et fougueuse, Clovis Cornillac offre un spectacle de facture plus classique, mais visuellement sublime. « Albert a son cinéma, son prisme, sa manière de voir et, moi, j’ai la mienne, soulève le
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