Image

Constater l’évolution de la littérature québécoise, en vivant à l’étranger

 

Tout lire sur: Radio-Canada Livres

Source du texte: Lecture

Arts | Arts | Livres” data-chrome-extension-exception=”chromeExtensionDocumentSimpleContent”>

L’auteur Emmanuel Kattan

Photo : Éditions du Boréal

Cecile GladelPublié à 16 h 35

L’écrivain québécois Emmanuel Kattan vit à l’extérieur du pays depuis plus de 30 ans, mais reste très branché sur le milieu de la littérature québécoise, dont il a suivi l’évolution. Celui qui est aussi directeur du programme Alliance, à l’Université Columbia, fait partie du jury du de la nouvelle.

C’est en 1990 qu’Emmanuel Kattan a quitté le Québec pour aller vivre en Angleterre. Il vit maintenant à New York. Il a donc suivi l’évolution de la littérature québécoise de loin, même s’il revient régulièrement au Canada et qu’il a publié principalement au Québec.

En écrivant, Emmanuel Kattan s’est aussi aperçu que son imaginaire est resté québécois, qu’il est enraciné dans ses souvenirs d’enfance et la vie qu’il a vécue à Montréal, de même que dans ses amitiés.

« Je me sens encore transplanté aux du point de vue de la création et de la vision du monde. Mes références culturelles restent fortement québécoises. Quand j’imagine un ciel, c’est celui de Montréal, un fleuve, c’est le Saint-Laurent.  »

— Une citation de  Emmanuel Kattan

La littérature québécoise s’est diversifiée

Quand on demande à l’écrivain ce qui a changé dans le monde littéraire du Québec depuis son départ, il distingue trois phénomènes.

Le plus important est celui de la diversité. Si les librairies indépendantes et l’évolution de la société ont joué un rôle, il pense que la pandémie a également eu un effet sur cette diversité. Quand on est sortis du confinement, et que les gens ont recommencé à fréquenter leur librairie, on a remarqué que le nombre de livres différents avait augmenté.

Pour lui, les librairies indépendantes offrent ainsi leur chance à des livres qui sont moins en vue ou dont on parle moins dans les médias.

« Les libraires sont des agents de diversité.  »

— Une citation de  Emmanuel Kattan

Cette diversité d’achat est aussi importante pour les écrivaines et écrivains que pour le lectorat. C’est lui qui en pâtit s’il y a moins de choix. L’expérience de lecture est plus limitée.

Il ajoute que le marché du livre, grâce aux réseaux sociaux, se prête très bien à la découverte d’une plus grande diversité de livres. Une plus grande production bénéficie à ceux qui aiment lire, car ils ont beaucoup plus de choix, souligne Emmanuel Kattan.

Pour lui, cette diversité a transformé le monde littéraire du Québec. Beaucoup d’œuvres, de la , des récits, des romans et des nouvelles ont émergé des multiples communautés, qui ont enrichi le Québec de leur propre regard et parcours, a constaté Emmanuel Kattan.

L’autre phénomène qu’il a remarqué, c’est la popularité de l’autofiction. Il ajoute que ce n’est pas unique au Québec, mais que c’est moins courant aux États-Unis.

Le troisième phénomène qu’il a noté est l’idée que l’écriture peut jouer un rôle de thérapie. C’est un peu l’idée que notre personne est un projet. On est le métier à tisser.

La littérature québécoise a le vent dans les voiles

Outre ces changements, Emmanuel Kattan a constaté qu’au moment de son départ, dans les années 90, la culture québécoise était en pleine expansion. Il y avait une sorte d’ouverture sur le monde. Il y avait une prise de conscience que la culture québécoise pouvait exister à l’extérieur d’elle-même, surtout dans le monde du théâtre, des arts visuels et du cinéma.

Concernant la littérature québécoise, il ne nie pas qu’on a de grands écrivains et écrivaines comme Anne Hébert, , ou , ni qu’elle est très vivante. Cependant, il pense qu’on est encore dans l’attente de ce qu’on a observé pour le théâtre ou le cinéma.

« Le Xavier Dolan de la littérature, je ne sais pas si on l’a vraiment eu encore, mais je me trompe peut-être. Pour moi, ce n’est pas négatif du tout, mais la vie littéraire québécoise est toujours en transformation, en recherche d’elle-même. Elle capte la sensibilité du monde telle qu’elle la perçoit et se rend donc pertinente.  »

— Une citation de  Emmanuel Kattan

Il pense que la littérature québécoise est prometteuse quand elle s’exprime sur les questions des changements climatiques et des inégalités sociales. Il cite Le fil du vivant, d’, et Femme forêt, d’, mais souligne qu’il y en a des tonnes.

« Femme forêt », d'Anaïs Barbeau-Lavalette.

« Femme forêt », d’-Lavalette.

Photo : Photo : Éditions Marchand de feuilles

Les écrivains et écrivaines du Québec prennent à bras le corps les enjeux de la société d’aujourd’hui. Le questionnement sur le capitalisme, les énergies renouvelables, la décroissance, ce sont des enjeux mondiaux auxquels se confronte la littérature québécoise d’une manière riche, intelligente et originale.

Il a déjà participé aux Prix de la création

Outre cette évolution de la littérature québécoise, l’écrivain souligne l’importance des Prix de la création, auxquels il a participé quand il était adolescent.

« Je n’ai jamais gagné, mais c’était mon introduction dans la littérature. […] C’est une porte d’entrée, une manière de participer à la vie littéraire.  »

— Une citation de  Emmanuel Kattan

Il insiste sur l’importance de participer, même si l’on ne gagne pas. C’est un gage de reconnaissance, mais il y a aussi le caractère ludique qu’il ne faut pas négliger, ça nous permet de participer, d’espérer gagner. C’est comme quand on achète un billet de loterie. C’est une manière de nous inscrire dans une vie littéraire qui dépasse notre propre rapport à l’écriture. Et ça donne aussi une visibilité. Tout effort comme celui des prix permet à la littérature de se tailler une place dans ce marché de la culture qui devient de plus en plus compétitif, pense-t-il.

Véritable tremplin pour les écrivaines et écrivains canadiens, les Prix de la création Radio-Canada sont ouverts à toute personne qui écrit, de façon amateur ou professionnelle. Ils récompensent chaque année les meilleurs récits (histoires vécues), nouvelles et poèmes inédits soumis au concours.

Vous écrivez des nouvelles? Envoyez-nous vos textes inédits d’ici le 31 octobre 2022!

Prix de la nouvelle inscrivez-vous maintenant

Windsor | Politique | Politique fédérale | Windsor | Le programme NEXUS « pris en otage » par Washington, estime l’ambassadrice canadienne”>

Il y a 5 heuresPolitique fédérale

Québec | Justice et faits divers | Crimes et délits | Québec | Meurtre de Guylaine Potvin : l’accusé aurait pu faire d’autres victimes”>

Il y a 5 heuresCrimes et délits

Grand Nord | Société | Autochtones, Transports | Grand Nord | Intérêt local | Le dernier navire de ravitaillement de l’année est arrivé à Kuujjuaq”>

Il y a 5 heuresAutochtones

Nouvelle-Écosse | Économie | Industrie des pêches, Commerce, Affaires | Nouvelle-Écosse | Intérêt local | Le prix du homard et du crabe coule à pic”>

Il y a 17 heuresIndustrie des pêches

Info National | Justice et faits divers | Justice | Le pirate de “>

Laissez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *