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«Construire l’économie postcapitaliste»: le socialisme sauvé par l’éclair féministe

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« La démocratie la plus large et la plus illimitée », exigée en 1917 par la militante Rosa Luxemburg au sein du socialisme, resterait le remède à l’inertie si répandue de l’actuelle gauche internationale. Voilà ce qui ressort du témoignage de son admiratrice, la géographe américaine Julie Graham (1945-2010), morte prématurément, mais estimée des intellectuels les plus progressistes. Audrey Laurin-Lamothe voit là l’éclair féministe.

Dans Construire l’économie postcapitaliste, la sociologue Laurin-Lamothe, formée à l’Université Laval et rattachée aujourd’hui à l’Université York de , nous ébranle, avec ses confrères Frédéric Legault et Simon Tremblay-Pepin. Les trois chercheurs affirment que Julie Graham et une autre géographe féministe, Katherine Gibson, ont redéfini, sous le pseudonyme commun de J. K. Gibson-Graham, « la tâche de la gauche » pour que celle-ci « dépasse le simple changement de système économique ».

« Il faut transformer l’ensemble de la société », insistent les auteurs en expliquant les « exigences révolutionnaires ». Ils soulignent que « non seulement les modèles les plus théoriques et généraux ont été développés par des hommes, mais il s’agit aussi de ceux qui ont été les plus débattus ». Ils précisent qu’« à l’inverse, les propositions des femmes se fondent principalement sur des expériences concrètes ».

Peut-être est venu le temps, comme nous y enjoint André Gorz, de penser à l’envers et de tenter de définir, dès le départ, ce pour quoi on lutte et non pas seulement ce contre quoi

Selon Audrey Laurin-Lamothe et ses collaborateurs, J. K. Gibson-Graham, ce pseudonyme, vise à corriger « la domination capitaliste, patriarcale et coloniale » par « notre interdépendance

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