Paru en premier sur (source): journal La Presse
(Paris) Une autrice légèrement en marge, un essayiste auteur de premier roman, et deux trentenaires : la course au prix Goncourt, décerné jeudi, paraît très ouverte cette année entre les quatre finalistes qui ne partaient pas favoris.
Publié à 9h42 ✓ Lien copié Hugues HONORÉ Agence France-Presse
C’est au restaurant Drouant à Paris, à l’heure du déjeuner, que l’Académie Goncourt annoncera son choix entre Brigitte Giraud, Giuliano da Empoli, Cloé Korman et Makenzy Orcel.
L’Italo-Suisse Giuliano da Empoli était vu comme favori avec Le mage du Kremlin (Gallimard)… jusqu’à ce qu’il obtienne le Grand Prix du roman de l’Académie française, jeudi.
Peut-il réussir le doublé ? Un autre auteur étranger, l’Américain Jonathan Littell (naturalisé Français ensuite), y était parvenu en 2006 avec sa fresque sur un officier SS, Les bienveillantes. Patrick Rambaud également, en 1997 avec La bataille, sur une bataille napoléonienne.
Et c’est tout, car ces deux Académies, qui ne s’apprécient guère, tiennent à la singularité de leur choix.
En outre, une « jurisprudence Decoin », du nom du président de l’Académie Goncourt Didier Decoin, veut qu’un même livre n’obtienne pas deux prix d’automne différents.
PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE FLAMMARION
Brigitte Giraud
Juste avant de remettre le Goncourt 2021, M. Decoin avait expliqué à l’AFP : « Il ne faut pas oublier nos amis et alliés que sont les libraires. Si on donne deux prix à un seul livre, ça ne fait qu’un livre dans la vitrine ».
Christine Angot, finaliste avec Le voyage dans l’Est, s’était contentée du prix Médicis obtenu huit jours auparavant.
Incertitude
Giuliano da Empoli ne s’embarrassait pas de cette question au