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Critique de Femme fleuve | Le désir féminin à bras-le-corps

Paru en premier sur (source): journal La Presse

La femme désirante n’a eu sa place que très tard dans la littérature, où on lui a préféré de très loin le rôle d’objet du désir. Probablement parce que sa puissance fait peur, estime , qui ne cache pas ses intentions dès les premières pages : Femme fleuve sera un livre sur les embrasements du corps, le sien, dont on suivra les mouvements telle une marée.

Publié à 16h30 ✓ Lien copié

« J’ai envie d’aller dans l’excès et d’en faire une révolution. D’être désirante comme être intelligente, comme être douce, comme être téméraire. D’être désirante comme un trait de caractère. »

Cet aspect était déjà un peu présent dans Femme forêt, sorti il y a à peine un an. Mais il devient le cœur de Femme fleuve, dans lequel elle raconte une passion extraconjugale foudroyante avec un peintre rencontré lors d’un séjour en solitaire sur le bord du fleuve. Résumer ainsi l’affaire semble banal, mais c’est compter sans la manière Anaïs Barbeau-Lavalette, les phrases courtes et limpides, la qui court entre les lignes, l’histoire racontée par fragments, les liens avec le passé, les passages entre le très intime et l’infiniment grand. Elle y parle d’héritage et d’histoire de l’art, d’amour et de vieillesse — très émouvant passage avec sa tante Janine –, y croise des personnages plus grands que nature, et garde toujours cette vision périphérique qui fait que ses récits sont dotés de multiples couches qui se soulèvent au fur et à mesure.

L’autrice, cinéaste et dramaturge, qui a l’habitude d’être au cœur de ses livres depuis La femme qui fuit, qui était consacré à

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