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Critique de Les corps solides | L’absurde à l’ère de la téléréalité

Paru en premier sur (source): journal La Presse

On reconnaît bien, dans Les corps solides, le talent indéniable de Joseph Incardona à plonger dans l’absurde, qu’on avait découvert avec son roman Chaleur, en 2017. L’écrivain avait alors choisi le Championnat du de sauna, en Finlande, pour explorer les limites de ce que certains seraient prêts à accomplir pour remporter un titre.

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Il nous invite ici à découvrir les coulisses d’un jeu télévisé, diffusé en , dont le grand est un pick-up qui sera remis au concurrent ayant réussi à garder sa main le plus longtemps sur le véhicule — en direct. Mais c’est toute la première partie du roman qui est la plus intéressante, en fait, celle où l’on fait connaissance avec Anna, une jeune veuve qui élève seule son fils de 13 ans. La perte de son camion de rue dans un accident de la route n’est que le début de la suite de déboires qu’elle va connaître jusqu’à sa capitulation — soit le moment où elle accepte, par désespoir, de participer au jeu auquel son fils l’a inscrite.

D’un bout à l’autre du roman, l’auteur dénonce avec cynisme une société où il est devenu impossible de vivre à l’extérieur des normes. « De toute façon, que peut-on espérer d’une époque où l’on donne le nom d’une déesse grecque à un modèle de voiture ? », écrit-il. Si le rythme s’alourdit dans la deuxième moitié, alors qu’on suit l’élimination des concurrents un à un, au fil des heures qui passent, l’auteur parvient tout de même à dépeindre avec adresse les défis de cette épreuve où il s’agit de vaincre autant la fatigue que le ridicule. Et il nous offre du

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