Paru en premier sur (source): journal La Presse
Derrière le pseudonyme de Tristan Saule, l’écrivain français Grégoire Courtois signe un nouveau roman social noir, franchement captivant.
Publié hier à 8 h 00
Alors que les ordures brûlent dans une banlieue fictive de l’Hexagone, peu après la mort de Nahel Merzouk (ce jeune homme tué par un policier près de Paris, en 2023), Léa et Lounès préparent leur mariage qui doit se tenir durant toute la fin de semaine suivant les rites musulmans. Mais les fiancés ont tous les deux la tête ailleurs pendant les festivités : journaliste, Léa travaille sur un dossier explosif tandis que Lounès cherche le moyen de prendre le contrôle du trafic de drogue dans le quartier.
Au cours de ces trois jours hautement tendus, on s’immerge dans le quotidien d’une petite communauté regroupée autour de quelques tours d’habitation — le genre de milieu où tout le monde connaît ses voisins et où toutes les fenêtres ont des yeux, quitte à ce qu’on fasse parfois semblant de ne rien voir. Entre humour noir et dialogues cinglants, le rythme est entraînant et les personnages sont tout à fait convaincants. Bien que le roman fasse partie d’une série – c’est le cinquième titre des Chroniques de la place carrée –, chaque tome est indépendant.
Il reste que quelques zones d’ombre demeurent autour de certains personnages en refermant le livre. Une chose est sûre, en revanche, c’est qu’à la lecture des Sept robes, on a bien envie d’aller voir si les pièces manquantes ne se trouveraient pas dans l’un des quatre tomes précédents.
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