Paru en premier sur (source): journal La Presse
Michael Connelly s’est toujours collé à la réalité pour écrire ses romans, s’inspirant des détectives – et des avocats – qu’il côtoie depuis des années pour créer ses personnages.
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Mais l’inspectrice Renée Ballard a ceci de particulier qu’elle est directement inspirée de l’enquêtrice à la section des homicides du Los Angeles Police Department (LAPD) Mitzi Roberts (que le LA Times avait d’ailleurs interviewée dans un article fort intéressant en 2019). Et c’est sans doute cette authenticité qui fait de l’héroïne l’un des personnages les plus marquants de la littérature policière en ce moment.
Dans ce quatrième titre la mettant en scène, l’inspectrice enquête sur deux affaires, l’une l’entraînant sur la piste de deux violeurs en série, surnommés les « hommes de minuit », et l’autre sur un meurtre lié à un cas jamais résolu sur lequel avait travaillé Harry Bosch.
C’est ainsi que celui-ci réapparaît au côté de Renée Ballard. Malgré ses soucis de santé, l’inspecteur à la retraite n’est jamais loin, toujours prêt à couvrir ses arrières – même s’il n’est pas toujours d’accord avec les risques qu’elle prend. Et des risques, elle en prend plus d’un dans cette histoire, ainsi qu’un grand nombre de libertés qui lui valent de sérieux ennuis avec ses supérieurs, mais qui mènent à des scènes magistrales, terrifiantes et hautement angoissantes.
Avec Renée Ballard, on retrouve, 30 ans plus tard, la fougue, la ténacité et le caractère frondeur d’un jeune Harry Bosch – et tout le génie de l’écrivain américain qui nous guide ici avec autant d’intensité dans les rues obscures de Los Angeles qu’au cœur de la crise que vivent