Paru en premier sur (source): journal La Presse
Ce sixième roman de la journaliste de Radio-Canada Nathalie Babin-Gagnon est un voyage entre passé et présent, empreint de nostalgie.
Publié à 12 h 30
Dans les années 1980, Violaine vit en Abitibi avec sa mère, son beau-père et son petit frère. Ils passent l’été et les fins de semaine d’automne dans leur chalet en pleine forêt, très souvent avec leurs cousins, tantes, oncles et amis, à pêcher, chasser ou se baigner dans le lac.
Lorsqu’une nouvelle famille déménage devant leur maison de Val-d’Or, l’adolescente de 12 ans s’éprend du fils, Gabriel, qui a quatre ans de plus qu’elle. Très rapidement, il s’intègre à leur groupe et se met à les accompagner dans leurs escapades, avide de cette vie de plein air.
Au fil des allers-retours dans le temps, on découvre Violaine des années plus tard, toujours enchaînée au deuil de ce qui a été pour elle un premier amour intense – marqué par un drame.
Bien qu’on apprenne très tôt la nature de cette tragédie, on ne saura que bien plus tard ce qui s’est passé dans les détails, et cette attente anxieuse nourrit l’envie de poursuivre sa lecture jusqu’à la fin.
On a beau ressentir une vague impression de déjà-vu au fil des pages – ou reconnaître d’autres récits d’adolescences marquées par des déchirements cruels –, l’histoire est portée par une belle écriture et des personnages auxquels on s’attache tout naturellement.

L’iris de Boisjoli
Saint-Jean
382 pages