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Critique de Maisons perdues, maisons rêvées | Une maison à soi

Paru en premier sur (source): journal La Presse

L’endroit où on habite, où on souhaite se déposer ou dont on s’ennuie. Pour son troisième roman, Maisons perdues, maisons rêvées, Mélissa Grégoire (L’amour des maîtres, Une joie sans remède) explore les lieux qui nous définissent à travers le personnage de , professeure de littérature dans la mi-quarantaine.


Publié à 13 h 00

Accompagnée de ses chats, de ses livres et de son conjoint des 20 dernières années, Marie réfléchit à ces endroits signifiants à travers neuf récits. Elle se berce avec nostalgie dans le souvenir de la demeure ancestrale de sa grand-mère et idéalise une maison inconnue à la recherche de l’endroit qui la rendra heureuse.

« Je m’en veux d’avoir pensé que je pourrais cesser d’habiter un lieu où j’ai vécu en le quittant, de ne pas avoir pensé que j’y serais toujours en  », écrit-elle, évoquant avec mélancolie le souvenir de son ancien chalet au bord du fleuve, où elle vivait « une joie réelle ». Marie se questionne et doute de ses désirs. Elle craint autant l’immobilité que le déracinement : le mouvement la paralyse et l’anime tout à la fois.

En toile de fond, l’anxiété de Marie est omniprésente. On ressent son mal de vivre. L’enseignante de littérature remet en question la pertinence de son travail, avec des élèves si peu motivés, et appréhende la perte de ceux qu’elle aime. Avec sa fine et hypersensible qui valse à un rythme tout en lenteur, Mélissa Grégoire offre un roman hypnotisant rempli de références littéraires qui plaira aux plus contemplatifs.

Maisons perdues, maisons rêvées

Maisons perdues, maisons rêvées

Mélissa Grégoire

200 pages

7/10

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Dans cet article

Mélissa Grégoire Maisons perdues, maisons rêvées

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