Image

Dans la marmite d’Odile Tremblay

Source : Le Devoir

On entre chez Odile Tremblay comme on franchirait le seuil de son imaginaire, tout de suite envoûté par la et le chaos organisé des lieux, dépositaires d’une curiosité sans borne et d’un amour de l’inusité agrémentés d’un soupçon de fantaisie.

Sur les murs, les commodes et les bibliothèques, côtoyant les plus grands classiques de la littérature et du cinéma, chamans, démons et reliques mayas, croates, néerlandaises et autochtones se disputent l’attention. Dans la chambre, une table munie d’un couvercle laisse voir une marmite de sorcière, dans laquelle s’entassent pêle-mêle broches et bijoux reproduisant araignées, scorpions, crapauds, chauve-souris, salamandres, serpents et autres mal-aimés.

« Ma première proie fut, dans le bric-à-brac d’un bled floridien perdu, une araignée d’argent aux yeux de feu. Le lézard serti de marcassite se glissa en douce près d’elle un peu plus tard, rejoint bientôt au vol par une mouche en filigrane de cuivre. Que possédaient en commun ces broches glanées çà et là ? La vérité s’imposa un jour en un éclair : les animaux représentés demandaient à être jetés morts ou vifs dans la marmite d’une sorcière maléfique », écrit-elle dans Le bestiaire à pas perdus, son premier projet littéraire.

Mi-écrivaine, mi-ensorceleuse, Odile Tremblay murmure à l’oreille des animaux depuis sa tendre enfance, bercée par la douce folie d’une mère qui avait elle-même été élevée, à défaut de parents présents, par des chats, pourvoyeurs illimités d’affection et de réconfort.

Dans Le bestiaire à pas perdus, l’ancienne journaliste et chroniqueuse au Devoir, qui a accroché ses patins à

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Laissez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *