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Dans l’héritage du roman noir anglo-saxon

Source : Le Devoir

Lorsqu’il avait 7 ans, le fils de Mélikah Abdelmoumen a réalisé une présentation PowerPoint sur la carrière de sa mère, indiquant qu’elle était l’autrice de romans dont le personnage principal était toujours une « femme à problèmes ». Lorsqu’elle lui a fait lire le manuscrit final de son nouveau projet, Petite-Ville, c’est avec un clin d’oeil qu’elle lui a annoncé que oui, le récit portait encore sur une femme tiraillée par ses démons.

Or, même si l’anecdote vaut le détour, il serait bien bête de résumer Petite-Ville — septième roman de l’écrivaine québécoise née à Chicoutimi, mais premier depuis Adèle et Lee (Émoticourt), en 2013, et les trois essais qui l’ont suivi (Douze ans en France [VLB, 2018], Baldwin, Styron et moi [Mémoire d’encrier, 2021] et Les engagements ordinaires [Mémoire d’encrier, 2023]) — aux déboires de sa protagoniste.

Éminemment complexe, flirtant avec le , le thriller politique et le surnaturel, cet ambitieux récit constitue la somme de tous les combats, engagements, prises de parole et obsessions de Mélikah Abdelmoumen, et ce, sans jamais — miraculeusement — sombrer dans le didactisme, la morale ou la redite.

La romancière portait ce projet depuis plus de dix ans. C’est lors d’un visionnement, en 2006, du film La brume électrique de Bertrand Tavernier, dans lequel un enquêteur voit et entretient des conversations avec des soldats confédérés décédés en Louisiane, qu’elle a eu l’impulsion d’écrire un livre qui serait à la fois extrêmement bien raconté, mais aussi porteur d’une charge politique et sociale.

« Puis, j’ai découvert des auteurs de polar magistraux ; James Sallis,

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