Source : Le Devoir
L’ouvrage se rapproche davantage du recueil de poésie que du récit d’autofiction fragmentaire.
À l’instar d’un vitrailliste, Isabelle Dionne a créé son premier livre à partir de fragments de diverses tailles, réunis autour d’un thème récurrent, à travers lesquels elle fait rejaillir la beauté, la lumière. Bien qu’il porte l’étiquette « roman », D’autres font du vitrail (à l’origine son mémoire de création) se rapproche davantage du recueil de poésie que du récit d’autofiction fragmentaire par sa facture impressionniste, par sa syntaxe minimaliste, voire subliminale, et par la disposition de certains passages dans la page. Qu’elle trouve du réconfort en relatant ses souvenirs de voyage, les petits gestes d’un enfant, le parfum d’un mets, l’autrice ne peut s’empêcher d’évoquer en filigrane la souffrance et le départ prématuré de son frère : « j’ai l’habitude de taire ce qui est douloureux ce qui ne se montre pas ». Alors que ces lumineuses petites odes à la vie apparaissent disparates, elles forment, une fois réunies dans l’ordre comme dans le désordre, un émouvant tableau sur le deuil.
D’autres font du vitrail
★★★
Isabelle Dionne, Hamac, Montréal, 2022, 114 pages
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