Paru en premier sur (source): journal La Presse
Le poète et romancier d’origine haïtienne Anthony Phelps est décédé cette semaine à Montréal, à l’âge de 96 ans.
Publié à 12 h 39
Né à Port-au-Prince en 1928, il s’est installé au Québec en 1964, contraint de s’exiler par le régime de Duvalier après un séjour en prison.
« C’est un ami, un frère, un pilier de notre maison d’édition qui s’est éteint le 11 mars dernier, nous laissant sans voix », ont écrit sur leur site web Bruno Doucey et Murielle Szac, fondateurs des Éditions Bruno Doucey qui ont publié quelques-uns de ses écrits. Ils ont rendu hommage à une « œuvre majeure qui a marqué la littérature mondiale, une poésie puissante et surréaliste, un hymne à la liberté, une célébration de la vie ».
L’un des membres fondateurs du mouvement Haïti Littéraire, au début des années 1960, Anthony Phelps est surtout connu pour son texte Mon Pays que voici, qui est devenu un hymne de résistance et de liberté sous la dictature en Haïti.
Le poète a par ailleurs reçu le Grand Prix de Poésie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre, en 2017.