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L’écrivain et professeur Alain Beaulieu a annoncé samedi dernier sur Facebook qu’il renonçait à ses fonctions au sein du conseil d’administration de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ).
Publié à 15h46 ✓ Lien copié
« Plusieurs raisons ont motivé ce désistement, que je garderai “ par-devers moi ” si vous le permettez », écrit M. Beaulieu, qui avait accepté le 19 décembre de remplacer Pierre-Luc Landry à titre de représentant des régions.
L’UNEQ, désormais autorisée à négocier des ententes collectives grâce à la nouvelle Loi sur le statut de l’artiste, est sous le feu des critiques depuis la mi-décembre. Des membres accusent les administrateurs d’avoir pris deux décisions en catimini : l’imposition de cotisations syndicales ainsi que la mise en vente de la Maison des écrivains, avenue Laval, à Montréal.
Les cotisations imposées aux membres (2,5 %) et aux non-membres (5 %) ont fait l’objet d’un vote dans une assemblée générale virtuelle où seuls 46 votants étaient présents, l’été dernier. La mise sur le marché prochaine de la Maison des écrivains, siège social de l’UNEQ, a quant à elle été entérinée par le conseil d’administration sans aucune consultation officielle.
Dans les deux cas, le mandat de l’UNEQ est au cœur des débats. D’anciens administrateurs, des dizaines d’écrivains et onze membres d’honneur sur treize — dont Michel Tremblay, Gilles Vigneault, Jacques Godbout et Joséphine Bacon — reprochent aux dirigeants actuels de sacrifier la promotion de la littérature sur l’autel de la lutte syndicale.
« Je persiste à croire que les autrices et auteurs méritent d’être représentés collectivement par une association de type syndical, et qu’il s’agit pour elles et eux d’une grande avancée », explique Alain Beaulieu,