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Du bitume et du vent : la carte routière littéraire de Vincent Vallières

 

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Source du texte: Lecture

Interprète de On va s’aimer encore, À hauteur d’homme et Le temps passe, dédie maintenant sa plume à plus que des chansons. L’artiste a fait paraître, aux éditions Mémoire d’encrier, Du bitume et du vent, son premier livre.

Tous ces destins qui s’entrelaceraient au mien au cours du périple laisseraient en moi une trace indélébile. Je resterais traversé de contrastes, à l’image de ce ciel et de ce bien vaste pays. C’est avec cette poétique envolée que commence l’ouvrage de l’auteur-compositeur-interprète.

Le début de l’histoire, c’est celle de Vincent Vallières, enfant, qui n’arrive pas à apprendre à écrire. La fin du livre, c’est le même gars qui, à sa sortie de l’université, décide de laisser une chance à sa musique plutôt que de devenir enseignant. Entre les deux moments : plusieurs pages et toutes les histoires que Vincent Vallières a cueillies sur la route en faisant voyager sa musique, une fenêtre ouverte sur toutes les possibilités que lui ont offertes ses chansons.

C’est Richard Séguin qui m’a dit que peu de gens avaient chroniqué sur leur vie de tournée au Québec et que mes publications Facebook, dans lesquelles je racontais mes journées à m’en aller en spectacle, c’était intéressant pour le monde : vivre la vie de musicien de l’intérieur, explique Vincent Vallières en entrevue.

Dans son livre, il raconte les souvenirs des lieux visités, en solo avec sa guitare. Chaque endroit où il se dépose devient un court texte qui se lit comme on regarderait une photo polaroïd. Il nous offre une série d’instants capturés que par ses yeux.

C’est moi qui suis sur la route et qui rencontre le territoire, précise Vincent Vallières. Quand je partageais mes expériences sur les réseaux sociaux, j’avais l’impression de pouvoir faire voyager les gens avec moi. Mes lieux de spectacles, ce ne sont pas toutes des destinations vacances, donc j’avais l’impression de visiter des endroits où plusieurs n’avaient jamais mis les pieds.

Des villes de travailleurs, le Nord canadien et d’autres lieux peu communs sont décrits dans le livre, découpé en chapitres par destinations. En spectacle, on reste rarement plus que 40 heures au même endroit, donc ça donne vraiment l’impression du gars qui débarque, qui voit, et qui raconte, puis qui s’en va aussi vite qu’il est arrivé.

Le défi du livre

Pendant une longue période, écrire, pour lui-même ou pour ses abonnés Facebook, les aléas de sa vie de tournée, a été son quotidien. Je me suis imposé une rigueur dans l’écriture et je prenais des notes pour des histoires que je voulais prendre plus de temps pour écrire, explique Vallières. Le processus d’édition lui a permis d’investir ce temps a posteriori.

Même si ce n’est qu’aujourd’hui qu’on a l’impression de découvrir les routes du Québec assis à ses côtés, ce sont néanmoins beaucoup de chansons de route qui ont forgé la plume de Vincent Vallières depuis le début de sa carrière. J’ai appris mon métier de chanteur assez tôt dans ma vingtaine. À la sortie de mon premier disque, en 1999, j’avais 20 ans et on a pris la route. C’est en découvrant le Québec et le que j’ai appris mon métier. Donc je trouve que le livre, c’est une belle boucle qui se referme, soutient l’auteur.

Pour lui, l’album Chacun dans son espace (2003) est carrément une ode à la route. Les personnages qu’on y croise sont des gens rencontrés en tournée, les textes des chansons reviennent sur des souvenirs qui prennent racine un peu partout dans la province.

Inspiré, comme tout le monde, par les lieux classiques de paysages à couper le souffle : la Gaspésie, Charlevoix, les îles de la , il croit quand même que ces endroits sont attendus.

C’est encore plus spécial quand tu t’arrêtes sur le bord d’une autoroute, que tu empruntes un sentier pour prendre une pause et que tu tombes sur une petite rivière aux côtés de laquelle une personne joue du piano pour les passants, soutient-il. Je pourrais t’en nommer des dizaines, de lieux que j’ai croisés et qui ne sont connus que des gens de la place. Ils sont là, les vrais trésors.

Concernant ses difficultés à apprendre la langue qu’il écrit et chante si bien aujourd’hui, Vincent Vallières donne une leçon de persévérance. Pour moi, enfant, les mots que je lisais, c’était comme des barbeaux, du bruit de fond… rien n’était facile, se souvient-il. Ça teinte ma façon d’écrire les phrases, d’écrire les chansons. Quand on me lit, on comprend que j’ai trouvé des moyens. Je me bats avec les mots, mais je les aime. Il faut des ressources tôt dans le cheminement des jeunes qui apprennent à lire et à écrire. J’ai eu la chance d’avoir une mère dévouée à ça pour moi, mais il y a encore tellement de chemin à faire pour que tous les enfants finissent par voir la beauté des mots, comme moi je l’ai vue.

Ce que Vincent Vallières retient de l’écriture de son livre, c’est qu’elle lui a permis de casser le rythme du studio-album-tournée. Dans une chanson, il y a une sensation et un mouvement à garder en tête. Le livre m’a permis d’écrire tellement de choses qui ne peuvent pas entrer dans mes codes d’écriture des chansons. Ça me donne envie de recommencer, mais c’est déjà clairement un rêve de réalisé.

Du bitume et du vent est disponible en librairies.

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