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Éloge de la lenteur et de la liberté du côté de la fiction d’ici

Source : Le Devoir

Cet automne, les auteurs québécois interrogent les mondes qu’on laisse derrière, ceux qui nous guettent et ceux dont on peut encore rêver dans une société où le cynisme, la peur et le repli sur soi laissent encore transparaître quelques éclats beauté.

Les miracles ordinaires  

a le don de dénicher, dans les mots des autres, de grandes vérités sur les petits et grands mystères de l’existence. Dans Quand viendra l’aube (Alto, 27 septembre) — bercé de la fragilité de l’intime —, l’ revient sur l’été orageux qui a suivi la disparition de son . Ici, elle sonde ses souvenirs — le contact le plus intime qu’un être humain entretient avec la fiction — pour y dénicher ces perles de sagesse dont elle seule a le secret. Aux nombreuses questions qui jalonneront sa tortueuse ascension vers le deuil, elle trouve pistes et refuge dans le bleu d’un fleuve qui coule à l’envers et d’un ciel qui perce à travers le brouillard.

Au pied du mont Saint-Hilaire, les vergers ancestraux disparaissent au profit des lotissements immobiliers. Heureusement, quelques artistes affranchis — ébénistes, artisans et patenteux — tiennent corps et lieu, forment des foyers de pour rêver un avenir où la lenteur et la transmission reprennent leurs droits. Un parc pour les vivants (2017), premier roman de Sébastien La Rocque, proposait la fuite comme solution à la vacuité d’une société malmenée par des désirs de performance et de possession. Avec Correlieu (Cheval d’août, 4 octobre), il fait le pari de

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