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Emmanuelle Bayamack-Tam, entourée du jury, s’adresse aux médias après avoir remporté le prix Médicis.
Photo : AFP / Bertrand Guay
Radio-CanadaPublié à 18 h 01
Le prix Médicis 2022, l’un des grands prix littéraires de l’automne remis en France, a été décerné à Emmanuelle Bayamack-Tam pour son roman La treizième heure, tandis que l’Ukrainien Andreï Kourkov a obtenu le Médicis du roman étranger.
Dans son roman, la lauréate de 56 ans, aussi professeure de français, écrit du point de vue d’une adolescente, Farah, élevée au sein d’une église fondée par son père et où la poésie a eu une place déterminante.
« Je suis ravie. J’ai l’impression de m’inscrire dans une lignée », a déclaré la gagnante, citant d’anciens lauréats, comme Georges Perec, Mathieu Lindon ou Marie Darrieussecq.
« C’est un roman certes, mais aussi un hommage à la poésie […] Je ne peux que redire ma fierté d’avoir ce très beau prix », a affirmé la romancière.
Les abeilles grises, d’Andreï Kourkov, primé
Le prix Médicis du roman étranger est allé à Andreï Kourkov pour Les abeilles grises (éditions Liana Levi), roman sur l’absurdité du conflit déclenché par des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine en 2014.
« Le fait qu’un livre qui raconte la situation en Ukraine a été récompensé signifie qu’il y aura plus de lecteurs pour ce livre », a déclaré l’auteur ukrainien de langue russe.
« L’Ukraine reste un thème très important pour le monde […] C’est une histoire humaine, sur les gens qui habitent dans la guerre. Ce n’est pas sur les combattants, mais je pense que le livre explique beaucoup la situation d’aujourd’hui en Ukraine », a poursuivi Kourkov, convaincu que « plus de gens vont s’intéresser à ce qui s’y passe ».
Quant au prix Médicis de l’essai, il a été remis à Georges Didi-Huberman pour Le témoin jusqu’au bout (Éditions de Minuit).
Avec les informations de Agence France-Presse