Paru en premier sur (source): journal La Presse
Depuis Les huit montagnes, porté au grand écran et prix Médicis du roman étranger en 2017, l’Italien Paolo Cognetti nous proposait de courts romans comme des cartes postales nichées dans les Alpes, qui font rêver de sommets enneigés et de sentiers escarpés. En bas dans la vallée nous entraîne dans ce même décor qui lui a également inspiré La félicité du loup, paru il y a deux ans.
Mis à jour à 11h00
Dans ces lieux où le temps semble suspendu, à l’abri du monde, Luigi, garde forestier, attend un enfant avec sa femme, Elisabetta, une Milanaise qui a lâché ses études pour cette vie « réelle », faite de pâturages et d’arbres taillés à la hache. Voilà sept ans que son frère, Fredo, est parti pour les forêts de la Colombie-Britannique après avoir purgé une peine de prison, mais Luigi le ramène au village, malgré ses réticences, pour lui racheter sa part de la maison paternelle. Pendant qu’un insaisissable chien-loup sème la terreur dans la région, Luigi retrouve ses vieux démons en présence de son frère qui passe ses journées à boire jusqu’à l’ivresse, regrettant d’être revenu, jusqu’à ce que l’inévitable survienne de nouveau.
Tout en déplaçant les points de vue, l’auteur survole ces incompréhensibles « engrenages du destin » qui nous mènent sur des chemins parfois inexplicables. Avec poésie et langueur, comme une sensation fugace qui rappelle le vol plané de l’aigle sur la vallée.
En bas dans la vallée
Stock
154 pages
