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Entrevue avec Anya Nousri, autrice du roman «On m’a jeté l’oeil»

 

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L’autrice Anya Nousri a récemment remporté le Grand du livre de la Ville de Sherbrooke, dans le volet Création littéraire, pour son premier roman On m’a jeté l’oeil, publié aux éditions Triptyque. Un roman court, incisif, poignant.

L’autrice est née à , de parents algériens, mais elle étudie depuis deux ans à l’Université de Sherbrooke. La narratrice de son histoire navigue entre traditions et rationalité, entre superstitions et soif de liberté. Ce personnage-là, même si elle a ses réticences face à sa posture occidentale, elle s’y plonge quand même dans ces rituels. Même si elle dit qu’elle n’y croit plus, ce personnage souhaite chérir cet héritage, explique Anya.

Anya Nousri est un nom d’emprunt. Quand j’ai écrit ce livre, j’avais vraiment envie d’écrire tous les enjeux et toutes les nuances dont j’avais envie de parler, et de le faire avec toute la liberté possible, affirme l’autrice, qui s’est également créée un personnage, question de briser les codes.

Il faut le dire, Anya arbore un style assumé qui peut surprendre. Qui intrigue, à tout le moins. Elle porte des vêtements colorés et un masque perlé.

« Pour ce qui est de mon visage, c’est probablement le truc le plus étonnant quand on me regarde. Mais il n’y a pas forcément de raisons, ne serait-ce que de suivre la logique. Je n’ai pas forcément envie qu’on associe mon identité à mon livre. C’est une façon de me préserver. C’est pour ça le masque, faire des apparitions publiques, mais tout en gardant ce mystère, ce secret. »

— Une citation de  Anya Nousri, autrice

La plume d’Anya Nousri est multiple et métissée. Elle écrit dans un français actuel, intégrant des mots en kabyle et en anglais notamment.

« La langue arabe m’habite tout autant que le français. Elle me vient de manière très naturelle. Dans ce texte, j’avais envie d’inclure toutes mes identités, de mettre des mots en arabe, en kabyle, en slang montréalais d’immigrant, de tout mettre dans ma parole et mon langage. J’ai décidé de ne pas traduire les mots en arabe, parce que pour moi, c’était une façon de dire :  » dans ce livre, c’est mon univers et ce sont les personnes qui ne comprennent pas qui sont étrangères « . Parce que souvent, j’ai eu l’impression d’être une étrangère, mais dans ce livre j’avais envie de m’incarner, moi. Peut-être pour faire ressentir cet inconfort aux lecteurs. »

— Une citation de  Anya Nousri, autrice

Anya Nousri est également finaliste au Prix Caroline-Dawson, dont le livre gagnant sera connu au prochain .

Écoutez ou réécoutez l’entrevue complète offerte par l’autrice Anya Nousri.

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