Paru en premier sur (source): journal La Presse
Publié à 9h00 ✓ Lien copié Vous avez été conseiller politique — notamment du président du Conseil italien Matteo Renzi — et avez écrit une douzaine d’essais à ce jour avant de vous lancer dans ce premier roman : pourquoi avoir choisi la fiction pour raconter les coulisses du pouvoir russe des 20 dernières années ?
J’ai d’abord écrit un essai qui s’appelait Les ingénieurs du chaos [paru en 2019] sur les nouvelles techniques de propagande ; et ce livre-ci est une sorte de spin-off fictionnel. J’ai préparé le roman comme si c’était un essai. D’ailleurs, la base est factuelle ; tous les faits qui sont racontés dans le roman sont réels. Toute la réalité russe est souvent tellement romanesque qu’il ne faut même pas faire un très grand effort d’imagination pour accéder à la fiction. Et puis j’avais envie d’aller au-delà des limites et des contraintes de l’essai pour faire un pas en plus et essayer d’imaginer un point de vue, de me projeter sur ces personnages, et c’est là que le roman a pris forme.
L’écriture vous a-t-elle posé un plus grand défi ?
Quand vous écrivez un essai, vous employez une partie de votre cerveau qui est assez bien définie, la partie plutôt rationnelle, et vous faites des